En 2012, la société financière Knight Capital perd 440 millions de dollars en 45 minutes à cause d’un bug logiciel non testé. La même année, une étude de Nature révèle que 33 % des algorithmes académiques en IA ne sont pas reproductibles. Ces deux faits illustrent à merveille le fossé entre :
Ce décalage se manifeste de façon encore plus marquée chez les doctorants. Paradoxalement, ceux-ci sont experts de leur domaine (vision par ordinateur, traitement du langage naturel, physique computationnelle, etc.), mais sous-estiment souvent l’importance des tests lorsqu’ils rejoignent une entreprise.
Pourquoi un tel déséquilibre ? Comment expliquer qu’un chercheur pointu en IA puisse ignorer presque tout des tests unitaires, de l’intégration continue (CI/CD) ou de la couverture de code ? Ce texte propose :
D’analyser les racines culturelles, techniques et psychologiques de cette sous-estimation.
De présenter des exemples concrets d’erreurs majeures (Knight Capital, Ariane 5, etc.).
D’exposer la boîte à outils industrielle (Pytest, JUnit, Selenium, Docker, CI/CD) qui s’impose pour éviter les catastrophes.
De donner une feuille de route pratique pour tout doctorant souhaitant franchir le pas vers l’industrie en toute sérénité.
2. Le contexte académique : code jetable et validation empirique
2.1. La mentalité « résultat d’abord »
En laboratoire, l’urgence est de publier : articles, communications en conférence, rapports. Le code n’est qu’un support expérimental permettant de démontrer la validité d’une méthode ou d’un algorithme. Une fois le résultat validé (souvent sur un petit jeu de données), on passe à autre chose. Les pratiques habituelles :
Exemple typique en Python :
pythonCopyEdit# academic_script.py
import numpy as np
dataset = np.array([1, 2, 3, 4, 5]) # Données du labo
results = np.mean(dataset) * 100 # Aucune gestion d'erreur, calcul direct
print("Résultat :", results)
Si le résultat imprimé nous semble correct, on considère le travail “validé”. Mais qu’arrive-t-il si le dataset est vide ? Ou s’il contient des valeurs manquantes ? En pratique, on ne teste pas ces cas.
2.2. Les 5 pièges du code académique
Non-reproductibilité : Science (2022) suggère que 45 % des études en IA ne fournissent pas de code exécutable ni la configuration complète de l’environnement (versions de bibliothèques, système d’exploitation, etc.).
Biais de confirmation : On ne teste que les cas “favorables” qui confirment l’hypothèse, ignorant les cas limites.
Documentation fantôme : Le code peut dépendre de versions spécifiques de PyTorch, TensorFlow ou NumPy, jamais mentionnées.
Architecture chaotique : On empile les fonctions, les notebooks, les scripts Bash. On obtient un “code spaghetti” difficile à tester ou à maintenir.
Pression temporelle : La maxime “Publier ou périr” domine. Consacrer 30 % de temps aux tests semble “non rentable” pour la carrière académique.
Conséquence marquante : Une équipe de physiciens a dû rétracter en 2016 une découverte majeure sur les ondes gravitationnelles à cause d’un bug de filtrage non détecté dans leur pipeline. S’il y avait eu une suite de tests automatisés, l’erreur aurait probablement été repérée.
3. L’industrie : une « religion des tests » pour survivre
3.1. La pyramide des tests : dogme et discipline
L’industrie a depuis longtemps intégré qu’un bug en production peut coûter des centaines de milliers (voire des millions) d’euros. Cela a donné naissance à la fameuse pyramide des tests (popularisée par Martin Fowler) :
sqlCopyEditTests E2E (UI) <-- 10-15%
Tests d’intégration <-- 20-30%
Tests unitaires (base) <-- 60-70%
Plus on monte dans la pyramide, plus le test est complexe et coûteux. L’approche industrielle recommande donc beaucoup de tests unitaires et moins de tests E2E, en conservant un coverage global élevé.
3.2. CI/CD : l’épine dorsale industrielle
La plupart des grandes entreprises – et de plus en plus de PME ou de start-up – utilisent des outils de CI/CD (Continuous Integration / Continuous Deployment) : GitLab CI, GitHub Actions, Jenkins, etc. Le principe :
À chaque commit ou pull request, l’ensemble des tests (unitaires, intégration, etc.) est automatiquement lancé.
Si un test échoue, l’intégration est bloquée. Impossible de déployer en production.
Si tout passe, on peut déployer dans un environnement de staging ou directement en prod.
Exemple minimal en YAML (GitLab CI) :
yamlCopyEditstages:
- test
- deploy
unit_tests:
stage: test
script:
- pytest --cov=mon_module
only:
- main
- merge_requests
deploy_prod:
stage: deploy
script:
- ansible-playbook deploy.yml
only:
- main
when: manual
Ici, on exécute pytest pour lancer les tests. Si la suite échoue, la phase deploy_prod est annulée. Cette politique “pas de test, pas de déploiement” est quasiment un dogme en entreprise.
3.3. Coût d’un bug : de 100 € à plusieurs millions
Le prix d’un bug augmente exponentiellement avec la phase où il est détecté :
PhaseCoût moyenExemple réelDéveloppement~100 €Correction rapide d’un bug avant mergeTesting interne~1 000 €Ajustement avant la release, temps d’équipe inclusProduction100 000 € +Bug Instagram (2017) : 60 M$ de pertes potentielles
Knight Capital (2012) en est l’illustration : un déploiement mal contrôlé, un vieux bout de code non testé, et la société perd 440 M$ en moins d’une heure, frôlant la faillite.
4. Pourquoi les doctorants sous-estiment les tests : facteurs structurels et psychologiques
4.1. Les 7 raisons profondes
Formation absente : Plus de 90 % des doctorants n’ont jamais suivi de cours d’ingénierie logicielle durant leur parcours (statistiques internes de plusieurs universités).
Culture du “génie solitaire” : Le doctorant est souvent seul face à son code, sans revue de code ni collaboration poussée.
Mythe de la simplicité : « Ce n’est qu’un script », donc pas besoin des “grands moyens” (Docker, tests, CI/CD).
Outils bloqués : Dans certains laboratoires, l’accès à Docker ou Kubernetes est restreint, rendant l’automatisation plus compliquée.
Pression à la publication : Le ratio publications / années est le critère de succès numéro un, donc on mise tout sur la productivité en termes de résultats scientifiques.
Excès de confiance : “J’ai conçu l’algorithme, je le connais par cœur, il ne peut pas buguer.”
Biais académique : On valorise la théorie, la preuve mathématique, la nouveauté algorithmique, plutôt que la solidité pratique d’une implémentation.
4.2. Témoignage choc
Jean, ex-doctorant en vision par ordinateur, aujourd’hui développeur dans une start-up IA (témoignage réel) :
« À la fac, je faisais tout dans un Jupyter Notebook. Aucun test, juste un print() pour vérifier l’état des variables. En entreprise, j’ai découvert les revues de code, les pipelines CI/CD, les tests d’intégration. J’étais complètement perdu… Mais trois mois plus tard, je ne reviendrais pour rien au monde : mon code est enfin fiable. »
5. Les types de tests industriels : une “jungle” méconnue des doctorants
5.1. Tests unitaires vs tests E2E
Exemple Python avec Pytest :
pythonCopyEdit# mon_module.py
def add(a, b):
return a + b
# test_mon_module.py
import pytest
from mon_module import add
def test_add_integers():
assert add(2, 3) == 5
def test_add_strings():
assert add("Hello ", "World") == "Hello World"
Exemple minimal Selenium :
pythonCopyEditfrom selenium import webdriver
from selenium.webdriver.common.by import By
import time
def test_google_search():
driver = webdriver.Chrome()
driver.get("https://www.google.com")
search_box = driver.find_element(By.NAME, "q")
search_box.send_keys("pytest selenium")
search_box.submit()
time.sleep(2)
assert "pytest selenium" in driver.title
driver.quit()
5.2. Tests de performance et de sécurité
Dans le milieu académique, on se limite souvent à des évaluations de complexité algorithmique, sans aborder la question du stress test sur 10 000 requêtes simultanées, ou la détection de failles de sécurité.
5.3. CI/CD : automatiser ou périr
Le concept est le même : automatiser au maximum la validation du code, pour éviter qu’un bug mineur ne prenne des proportions catastrophiques en production.
6. Conséquences réelles : quand le code académique rencontre la prod
6.1. Scénario catastrophe
Imaginons un doctorant en IA médicale. Il développe un algorithme de détection de tumeurs, testé sur un unique dataset validé en labo :
Lors du passage en production dans plusieurs hôpitaux :
Formats inattendus (IRM en DICOM, images .tiff, etc.) → Erreurs ou plantages.
Version TensorFlow obsolète → Incompatibilité avec la pipeline de l’hôpital.
Configuration insuffisante → Le code consomme trop de RAM sur certaines machines.
Impact :
6.2. Solution industrielle
Conteneurisation avec Docker : On fige l’environnement (versions exactes de Python, TF, etc.).
Tests d’intégration sur plusieurs OS (Windows, Linux, Mac) et différentes versions de bibliothèques.
Monitoring (Prometheus, Grafana) : Suivre la consommation de ressources et la disponibilité du service.
Rollback automatisé : En cas d’erreur détectée, on revient à la version précédente sans affecter la production trop longtemps.
7. Comment combler le fossé : guide pratique pour doctorants
7.1. 5 étapes pour démarrer
Modularisez votre codeÉvitez les gros scripts monolithiques. Organisez vos fonctions dans des modules séparés.
pythonCopyEdit# mean_module.py
def calculate_mean(data):
return sum(data)/len(data)
Écrivez des tests unitairesMême un simple test sur des cas basiques peut déjà éviter des régressions.
pythonCopyEdit# test_mean_module.py
from mean_module import calculate_mean
def test_mean_integers():
assert calculate_mean([1,2,3]) == 2.0
Dockerisez votre environnementVous fixez ainsi les dépendances, évitant les surprises entre machines.
dockerfileCopyEdit# Dockerfile
FROM python:3.9
WORKDIR /app
COPY requirements.txt .
RUN pip install -r requirements.txt
COPY . .
CMD ["pytest"]
Automatisez avec GitHub Actions ou GitLab CIUn fichier YAML suffit pour déclencher vos tests à chaque push.
yamlCopyEditname: Python Tests
on: [push, pull_request]
jobs:
build:
runs-on: ubuntu-latest
steps:
- uses: actions/checkout@v2
- name: Set up Python
uses: actions/setup-python@v2
with:
python-version: 3.9
- name: Install dependencies
run: pip install -r requirements.txt
- name: Run tests
run: pytest --cov=mean_module
Contribuez à l’open sourceDes projets comme scikit-learn ou PyTorch ont des milliers de tests. Vous apprendrez énormément en étudiant leur organisation.
7.2. Outils à maîtriser
CompétenceAcadémie (souvent)Industrie (attendu)GitCommits basiques, forkBranches, Pull requests, stratégies de merge, GitFlowTests unitairesOccasionnels, manuelsPytest, JUnit, coverage, TDDCI/CDInconnu ou peu pratiquéJenkins, GitLab CI, GitHub ActionsDocker/KubernetesRarement autorisés en laboStandard pour le déploiement
8. Témoignages et retours d’expérience
8.1. De la thèse à Google
Marie, PhD en IA, recrutée chez Google (témoignage rapporté dans un meetup IA) :
« En thèse, je validais mes modèles sur trois datasets publics et j’étais satisfaite. Chez Google, on m’a demandé d’écrire plus de 50 tests unitaires pour une seule fonction de prétraitement ! Ça a été un choc, mais aujourd’hui, je code en confiance. »
8.2. Le “revival” des monolithes
Dans certaines jeunes entreprises tech, on assiste à un retour du monolithe (une seule application regroupant toutes les fonctionnalités) au lieu de microservices fragmentés. Pourquoi ? Parce que les tests et la qualité sont plus faciles à maintenir dans un monolithe bien testé qu’avec 30 microservices mal gérés. C’est un signe que la qualité prime sur la “hype” de l’architecture distribuée.
9. L’avenir : IA générative et low-code
9.1. ChatGPT à la rescousse
Les modèles de type ChatGPT ou Copilot peuvent générer des tests unitaires ou repérer des failles potentielles dans le code :
“Rédige une fonction Pytest pour tester une API de login avec des identifiants valides et invalides.”
Ils peuvent aussi expliquer pourquoi un test échoue, ce qui accélère l’apprentissage. Mais attention : il ne faut pas se reposer aveuglément sur les suggestions automatiques. La revue humaine reste indispensable.
9.2. Le défi low-code
De plus en plus de workflows métiers sont créés sans écrire de code (Zapier, Power Automate, etc.). Comment tester ce qui se passe dans un outil “no-code” ? Des plateformes comme Tricentis ou Testim.io proposent de simuler et valider ces process visuellement. Le principe reste le même : automatiser pour garantir la fiabilité.
10. Conclusion
La transition entre la culture académique – où le code est un outil “jetable” pour produire une preuve de concept – et la culture industrielle – où un bug peut coûter des millions – est souvent brutale pour les doctorants. Pourtant, maîtriser les tests, la CI/CD, la conteneurisation et les bonnes pratiques de développement logiciel :
« En recherche, on cherche la vérité. En ingénierie, on construit des systèmes qui résistent au mensonge des bugs. »
Checklist de survie pour PhDs
Maîtriser Git (branches, pull requests, merges).
Dockeriser un projet existant pour éviter les soucis d’environnement.
Configurer GitHub Actions (ou GitLab CI) pour des tests automatisés.
Lire Software Engineering at Google (Titus Winters) pour découvrir les bonnes pratiques d’échelle.
Écrire systématiquement des tests unitaires pour toute nouvelle fonction critique.
Ressources pour aller plus loin
En définitive, tout doctorant a la capacité de s’adapter à la rigueur industrielle. Leur force réside dans leur aptitude à apprendre vite et à manier des concepts complexes. S’ils intègrent la culture des tests et de l’automatisation, ils deviendront des acteurs clés de l’innovation, capables de créer des solutions fiables et scalables. Ainsi, l’alliance de la rigueur scientifique et de la robustesse logicielle jettera des ponts solides entre la recherche et l’entreprise.
Article d’environ 2500 mots
En 2012, la société financière Knight Capital perd 440 millions de dollars en 45 minutes à cause d’un bug logiciel non testé. La même année, une étude de Nature révèle que 33 % des algorithmes académiques en IA ne sont pas reproductibles. Ces deux faits illustrent à merveille le fossé entre :
Ce décalage se manifeste de façon encore plus marquée chez les doctorants. Paradoxalement, ceux-ci sont experts de leur domaine (vision par ordinateur, traitement du langage naturel, physique computationnelle, etc.), mais sous-estiment souvent l’importance des tests lorsqu’ils rejoignent une entreprise.
Pourquoi un tel déséquilibre ? Comment expliquer qu’un chercheur pointu en IA puisse ignorer presque tout des tests unitaires, de l’intégration continue (CI/CD) ou de la couverture de code ? Ce texte propose :
En laboratoire, l’urgence est de publier : articles, communications en conférence, rapports. Le code n’est qu’un support expérimental permettant de démontrer la validité d’une méthode ou d’un algorithme. Une fois le résultat validé (souvent sur un petit jeu de données), on passe à autre chose. Les pratiques habituelles :
Exemple typique en Python :
# academic_script.py
import numpy as np
dataset = np.array([1, 2, 3, 4, 5]) # Données du labo
results = np.mean(dataset) * 100 # Aucune gestion d'erreur, calcul direct
print("Résultat :", results)
Si le résultat imprimé nous semble correct, on considère le travail “validé”. Mais qu’arrive-t-il si le dataset
est vide ? Ou s’il contient des valeurs manquantes ? En pratique, on ne teste pas ces cas.
Conséquence marquante : Une équipe de physiciens a dû rétracter en 2016 une découverte majeure sur les ondes gravitationnelles à cause d’un bug de filtrage non détecté dans leur pipeline. S’il y avait eu une suite de tests automatisés, l’erreur aurait probablement été repérée.
L’industrie a depuis longtemps intégré qu’un bug en production peut coûter des centaines de milliers (voire des millions) d’euros. Cela a donné naissance à la fameuse pyramide des tests (popularisée par Martin Fowler) :
Tests E2E (UI) -- 10-15%
Tests d’intégration -- 20-30%
Tests unitaires (base) -- 60-70%
Plus on monte dans la pyramide, plus le test est complexe et coûteux. L’approche industrielle recommande donc beaucoup de tests unitaires et moins de tests E2E, en conservant un coverage global élevé.
La plupart des grandes entreprises – et de plus en plus de PME ou de start-up – utilisent des outils de CI/CD (Continuous Integration / Continuous Deployment) : GitLab CI, GitHub Actions, Jenkins, etc. Le principe :
Exemple minimal en YAML (GitLab CI) :
stages:
- test
- deploy
unit_tests:
stage: test
script:
- pytest --cov=mon_module
only:
- main
- merge_requests
deploy_prod:
stage: deploy
script:
- ansible-playbook deploy.yml
only:
- main
when: manual
Ici, on exécute pytest
pour lancer les tests. Si la suite échoue, la phase deploy_prod
est annulée. Cette politique “pas de test, pas de déploiement” est quasiment un dogme en entreprise.
Le prix d’un bug augmente exponentiellement avec la phase où il est détecté :
Phase | Coût moyen | Exemple réel |
---|---|---|
Développement | ~100 € | Correction rapide d’un bug avant merge |
Testing interne | ~1 000 € | Ajustement avant la release, temps d’équipe inclus |
Production | 100 000 € + | Bug Instagram (2017) : 60 M$ de pertes potentielles |
Knight Capital (2012) en est l’illustration : un déploiement mal contrôlé, un vieux bout de code non testé, et la société perd 440 M$ en moins d’une heure, frôlant la faillite.
Jean, ex-doctorant en vision par ordinateur, aujourd’hui développeur dans une start-up IA (témoignage réel) :
« À la fac, je faisais tout dans un Jupyter Notebook. Aucun test, juste un
print()
pour vérifier l’état des variables. En entreprise, j’ai découvert les revues de code, les pipelines CI/CD, les tests d’intégration. J’étais complètement perdu… Mais trois mois plus tard, je ne reviendrais pour rien au monde : mon code est enfin fiable. »
Exemple Python avec Pytest :
# mon_module.py
def add(a, b):
return a + b
# test_mon_module.py
import pytest
from mon_module import add
def test_add_integers():
assert add(2, 3) == 5
def test_add_strings():
assert add("Hello ", "World") == "Hello World"
Exemple minimal Selenium :
from selenium import webdriver
from selenium.webdriver.common.by import By
import time
def test_google_search():
driver = webdriver.Chrome()
driver.get("https://www.google.com")
search_box = driver.find_element(By.NAME, "q")
search_box.send_keys("pytest selenium")
search_box.submit()
time.sleep(2)
assert "pytest selenium" in driver.title
driver.quit()
Dans le milieu académique, on se limite souvent à des évaluations de complexité algorithmique, sans aborder la question du stress test sur 10 000 requêtes simultanées, ou la détection de failles de sécurité.
.github/workflows
pour lancer des tests à chaque push..gitlab-ci.yml
.Le concept est le même : automatiser au maximum la validation du code, pour éviter qu’un bug mineur ne prenne des proportions catastrophiques en production.
Imaginons un doctorant en IA médicale. Il développe un algorithme de détection de tumeurs, testé sur un unique dataset validé en labo :
.png
, définition HD.Lors du passage en production dans plusieurs hôpitaux :
.tiff
, etc.) → Erreurs ou plantages.Impact :
Évitez les gros scripts monolithiques. Organisez vos fonctions dans des modules séparés.
# mean_module.py
def calculate_mean(data):
return sum(data)/len(data)
Même un simple test sur des cas basiques peut déjà éviter des régressions.
# test_mean_module.py
from mean_module import calculate_mean
def test_mean_integers():
assert calculate_mean([1,2,3]) == 2.0
Vous fixez ainsi les dépendances, évitant les surprises entre machines.
# Dockerfile
FROM python:3.9
WORKDIR /app
COPY requirements.txt .
RUN pip install -r requirements.txt
COPY . .
CMD ["pytest"]
Un fichier YAML suffit pour déclencher vos tests à chaque push.
name: Python Tests
on: [push, pull_request]
jobs:
build:
runs-on: ubuntu-latest
steps:
- uses: actions/checkout@v2
- name: Set up Python
uses: actions/setup-python@v2
with:
python-version: 3.9
- name: Install dependencies
run: pip install -r requirements.txt
- name: Run tests
run: pytest --cov=mean_module
Des projets comme scikit-learn ou PyTorch ont des milliers de tests. Vous apprendrez énormément en étudiant leur organisation.
Compétence | Académie (souvent) | Industrie (attendu) |
---|---|---|
Git | Commits basiques, fork | Branches, Pull requests, stratégies de merge, GitFlow |
Tests unitaires | Occasionnels, manuels | Pytest, JUnit, coverage, TDD |
CI/CD | Inconnu ou peu pratiqué | Jenkins, GitLab CI, GitHub Actions |
Docker/Kubernetes | Rarement autorisés en labo | Standard pour le déploiement |
Marie, PhD en IA, recrutée chez Google (témoignage rapporté dans un meetup IA) :
« En thèse, je validais mes modèles sur trois datasets publics et j’étais satisfaite. Chez Google, on m’a demandé d’écrire plus de 50 tests unitaires pour une seule fonction de prétraitement ! Ça a été un choc, mais aujourd’hui, je code en confiance. »
Dans certaines jeunes entreprises tech, on assiste à un retour du monolithe (une seule application regroupant toutes les fonctionnalités) au lieu de microservices fragmentés. Pourquoi ? Parce que les tests et la qualité sont plus faciles à maintenir dans un monolithe bien testé qu’avec 30 microservices mal gérés. C’est un signe que la qualité prime sur la “hype” de l’architecture distribuée.
Les modèles de type ChatGPT ou Copilot peuvent générer des tests unitaires ou repérer des failles potentielles dans le code :
“Rédige une fonction Pytest pour tester une API de login avec des identifiants valides et invalides.”
Ils peuvent aussi expliquer pourquoi un test échoue, ce qui accélère l’apprentissage. Mais attention : il ne faut pas se reposer aveuglément sur les suggestions automatiques. La revue humaine reste indispensable.
De plus en plus de workflows métiers sont créés sans écrire de code (Zapier, Power Automate, etc.). Comment tester ce qui se passe dans un outil “no-code” ? Des plateformes comme Tricentis ou Testim.io proposent de simuler et valider ces process visuellement. Le principe reste le même : automatiser pour garantir la fiabilité.
La transition entre la culture académique – où le code est un outil “jetable” pour produire une preuve de concept – et la culture industrielle – où un bug peut coûter des millions – est souvent brutale pour les doctorants. Pourtant, maîtriser les tests, la CI/CD, la conteneurisation et les bonnes pratiques de développement logiciel :
« En recherche, on cherche la vérité. En ingénierie, on construit des systèmes qui résistent au mensonge des bugs. »
En définitive, tout doctorant a la capacité de s’adapter à la rigueur industrielle. Leur force réside dans leur aptitude à apprendre vite et à manier des concepts complexes. S’ils intègrent la culture des tests et de l’automatisation, ils deviendront des acteurs clés de l’innovation, capables de créer des solutions fiables et scalables. Ainsi, l’alliance de la rigueur scientifique et de la robustesse logicielle jettera des ponts solides entre la recherche et l’entreprise.
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